44 - Municipales du 6 mars 1983

 

 

Deux listes s'opposent :

1- Liste d'Union Žlargie des forces de gauche, comprenant ˆ part presque Žgale des membres du PS et sympathisants, et du PCF. Sur les 23  de 1977, seulement 11 sont ˆ nouveau candidats dont le maire sortant RenŽ RIBéRE.

2- Liste d'Union RŽpublicaine et DŽmocratique pour la DŽfense des  IntŽrts communaux. "Banyuls demain, pour bien vivre au pays". Jean RéDE, h™telier (Le Catalan) est tte de liste. Elle est constituŽe d'un mŽlange des deux listes de 1977: 6 de la liste de Marcel CENTéNE, 6 de la liste Jean RéDE, 15 sont donc nouveaux.

 

La campagne s'ouvre par un bilan de l'action du maire sortant RenŽ RIBéRE, notamment en ce qui concerne les Žquipements collectifs (Hall des sports) et amŽnagements (magnifique mur du port en schiste) (1). Les finances sont saines, l'endettement nul, les taxes sont infŽrieures ˆ ce qu'elles sont dans le dŽpartement et le pays. Lotissement du Haut-Lieu, HLM sont parmi les rŽalisations. L'octroi des permis de construire dans le village  tient compte du cadre et des espaces verts. Bilan trs honorable et utile, sinon trs spectaculaire (2).

Pour le nouveau candidat ˆ la mairie, Jean RéDE, un effort plus dynamique doit tre entrepris en direction du tourisme, donc des permis de construire. Le conseil municipal sortant Žtant dŽnoncŽ comme "fossoyeur de l'Žconomie locale" (tract : "Qui veut-on duper")

Mais l'un des problmes posŽ dŽjˆ depuis de nombreuses annŽes est la question du Centre HŽliomarin (association rŽgie par la loi de 1901), entreprise privŽe qui conna”t de graves difficultŽs (3). De nombreux emplois sont en cause dans un contexte Žconomique difficile. Les revenus de la vente du banyuls se sont redressŽs depuis la crise de 1967, mais les petites exploitations ne sont gure rentables. L'usine de Paulilles est virtuellement condamnŽe, mais les dŽcisions du groupe Nobel ne se prennent pas ˆ la mairie de Banyuls ! malgrŽ l'action des Žlus auprs du ministre de la DŽfense Paul QUILéS, socialiste.

L'emploi est au centre du dŽbat. Le problme de fond est alors de savoir jusqu'o peut, et doit aller l'interventionnisme municipal comptable des imp™ts locaux.

Ds dŽcembre, il s'avre, pour certains, que l'issue du scrutin sera incertaine et difficilement prŽvisible en raison du nouveau mode de scrutin Žlectoral (4). Des erreurs psychologiques du maire ou de ses adjoints vis-ˆ-vis de certains administrŽs leur sont parfois reprochŽes (5).

 

RŽsultats :

 

Inscrits:         3338 (+186 depuis les municipales de 1977).

Abst.:               564   (16%)

Votants:        2804   (84%)

Blancs:             124   (  4,42%)

S.Expr.:        2680   (80,29%)

MajoritŽ absolue : 1341

 

Liste Jean RéDE :      1432  (53,43% S.E) : 21 Žlus

Liste RenŽ RIBéRE : 1248  (46,57% S.E) :   6   -

 

Remarques :

 

Les abstentions sont trs faibles, infŽrieures ˆ celles des municipales de 1977 (-3,57%), traduisant bien l'enjeu de ces Žlections pour l'avenir de Banyuls. Les bulletins nuls sont cependant anormalement ŽlevŽs pour Banyuls (+86/ 77).

La liste RIBéRE progresse de +91/ 77, mais n'obtient que 6 Žlus sur 27, bien que la diffŽrence avec la liste concurrente ne soit que de . . . 184 voix !

La liste RéDE cumule la somme des deux listes de 1977, mais semble mobiliser plus d'abstentionnistes de 1977 et de nouveaux inscrits (1432 - 1118 = 314). Au total la liste enlve 21 siges, et aura donc la majoritŽ absolue dans le nouveau conseil municipal.

Pour la premire fois des femmes entrent au Conseil gr‰ce ˆ la forme plus anonyme du scrutin de liste (38 ans aprs le droit de vote aux femmes ! . . . pesanteur  historique), notons que Mlle Marguerite DURAND nommŽe sans son accord au Conseil  le 18 mars 1941 sous le gouvernement de Vichy n'y a jamais siŽgŽ.

 

            Le 13 mars a lieu l'Žlection du maire et des adjoints sous la prŽsidence de Roger DAVID doyen d'‰ge. Naturellement l'Žlection du Maire est sans problme et Jean RéDE (RPR), h™telier entreprenant, succde ˆ RenŽ RIBéRE (PS) gestionnaire scrupuleux qui ne participera pas au Conseil, et sera donc remplacŽ par le 7 me de sa liste: Jean-Charles COLOMINES.

ƒlection du maire : S.E = 27; blancs ou nuls = 1; ont obtenu: Jean RéDE = 21 voix (Žlu), Philippe ALBERT = 5 voix.

Le nombre des adjoints est fixŽ ˆ 9 suite au vote suivant: pour 21 voix, contre 1 (J.-C. MƒRIEUX) et 5 abstentions (RenŽ RIBéRE, Roger DAVID, AndrŽ MARIOTTI, Philippe ALBERT, Mme Manuella HILAIRE).

            1 er adjoint : Pierre BAILLE = 21 voix (Žlu); Philippe ALBERT = 6 voix.

            2 me adjoint : Roger ROCA = 21 voix (Žlu); AndrŽ MARIOTTI = 6 voix.

            3 me adjoint : Yves REIG = 21 voix (Žlu); Jean-Claude MƒRIEUX = 6 voix.

            4 me adjoint : Jacqueline MESTRES = 21 voix (Žlue); Manuella HILAIRE = 6 voix.

            5 me adjoint : RŽmy HERRE = 21 voix (Žlu); Philippe ALBERT = 6 voix.

            6 me adjoint : Henry PARCƒ = 21 voix (Žlu); AndrŽ MARIOTTI = 6 voix.

            7 me adjoint : Jean-Michel SOLƒ = 21 voix (Žlu); Jean-Claude MƒRIEUX = 6 voix.

            8 me adjoint : Jean SOLANE = 21 voix (Žlu); Manuella HILAIRE = 6 voix.

  Adjoint spŽcial des ƒcarts : Pierre GIROU = 21 voix.

 

Roger RULL (8 me de liste) entrera ˆ son tour au Conseil ˆ la suite du dŽcs de Roger DAVID.

Henri PARCƒ dŽcdera en mars 1987 en allant inspecter les dŽg‰ts occasionnŽs lors de grandes inondations ˆ Banyuls (la troisime depuis mon arrivŽe ˆ Banyuls en 1965) et sera remplacŽ par Raymond CENTéNE (Žtudiant) qui ne participera qu'ˆ une sŽance, puis dŽmissionnera.

 

Notes annexes :

(1) Lequel dispara”tra lors de la construction des allŽes Maillol.

(2) Toute l'activitŽ au cours de ce mandat sera fort bien prŽsentŽe dans le bulletin municipal "Marenda information" Bilan Programme de fŽvrier 1983.

(3) Sur l'historique du Centre HŽliomarin, ˆ l'origine Sanatorium maritime inaugurŽ le 7 octobre 1888, on se rŽfŽrera ˆ la brochure commŽmorative du centenaire (1998). La loi VEIL (ministre de la SantŽ), et le fait que l'Assistance Publique de Paris soit contrainte de ne plus y envoyer d'enfants, oblige l'Žtablissement ˆ une reconversion difficile. L'adŽquation entre le nombre des lits conventionnŽs et le taux d'emplissage constituant le problme majeur de ces types d'Žtablissements puisque leur budjet en dŽpend.

(4) Avec 4254 habitants, la commune de Banyuls est soumise ˆ la rŽforme Žlectorale (Loi Defferre) du scrutin majoritaire, lequel garantit la reprŽsentation des minoritŽs tout en sauvegardant l'existence d'une majoritŽ. Le nombre des conseillers municipaux  passe de 23 ˆ 27. Le choix de personnalitŽs comme auparavant n'est plus possible puisqu'il s'agit d'un scrutin de liste. Compte tenu du nombre relativement faible d'habitants, on peut regretter que la barre soit aussi basse et valorise l'effet parti politique au dŽtriment de personnalitŽs peut-tre plus valables. Cela dit, les Žlections prŽcŽdentes du mme type donnaient in fine des rŽsultats presque identiques. Dans le cas de ces Žlections, on mesure la disproportion du nombre des Žlus par rapport au nombre des voix obtenues.

(5) Quand un maire socialiste dira ˆ un jeune appartenant ˆ une vieille famille socialiste de sa commune que la mairie n'est pas une agence de l'emploi, il ne faut pas trop s'Žtonner des voix perdues; l'honntetŽ intellectuelle n'est pas toujours payante, et la dŽmagogie souvent utile, leon qui ne sera pas oubliŽe ultŽrieurement par les successeurs É de droite, qui sauront promettre. Plus graves seront les bruits sur les dissensions internes dans la liste du maire. La motivation du vote repose essentiellement sur la tte de liste, et secondairement sur sa composition.

 

 

45 - Elections des ReprŽsentants ˆ l'AssemblŽe des CommunautŽs EuropŽennes du 17 juin 1984

 

 

Cette Žlection en vue du renouvellement de l'AssemblŽe europŽenne de Strasbourg a lieu au scrutin de liste nationale ˆ un tour.

La campagne menŽe par les partis n'est gure plus motivante que la prŽcŽdente en 1979, et pour les mmes raisons. La politique intŽrieure prend le pas sur les dŽbats de fond et les pouvoirs de cette assemblŽe, sans mme que soient clairement exprimŽes les consŽquences de l'intŽgration europŽenne sur la politique franaise, et pourtant il y aurait beaucoup ˆ dire ! comme le souligne un document du PCF destinŽ ˆ notre canton.

 

Ce n'est pas moins de treize listes qui sont en prŽsence :

 

 1- Liste Socialiste pour l'Europe (Lionel JOSPIN, 1er secrŽtaire du PS).

 2- Liste du Parti Communiste Franais (Georges MARCHAIS).

 3- Union de l'Opposition UDF& RPR (Simone VEIL), dans laquelle les deux formations sont reprŽsentŽes par un nombre Žgal de candidats (1).

 4- Front d'Opposition Nationale pour l'Europe des Patries (J-M LE PEN).

 5- Entente Radicale-Ecologiste (Olivier STIRN et Brice LALONDE).

 6- Les Verts Europe-Ecologie (Didier ANGER).

 7- DiffŽrents de gauche en France et en Europe (Henri FISZBIN). CDU & PSU .

 8- Lutte Ouvrire  (Arlette LAGUILLER).

 9- Parti des Travailleurs (Marc GAUQUELIN). PCFI

10- Parti Ouvrier EuropŽen (CHEMINADE) (2).

11- UTILE (GŽrard NICOUD).

12- RŽussir l'Europe (Mme F. GOMEZ).

13- Pour les ƒtats Unis d'Europe (CARTAN).

 

RŽsultats :

                        Banyuls                            DŽpartement                   MŽtropole

Inscrits:           3365                                 237.144                        36.880.688

Abst.:            1385 (41,16%)                    (43,22%)                      (43,27%)

Votants:        1980   (58,84%)                  (56,78%)                      (56,73%)

Blancs:               76  (  3,84%)                  (  3,55%)                      (  3,53%)

S.Expr.:        1904   (56,58%)                  (54,77%)                      (54,73%)

 

 

JOSPIN:          501  (26,31% S.E)           (21,82% S.E)                (20,75% S.E)

MARCHAIS:   276 (14,50% --)              (16,14% --)                  (11,20% -- )

VEIL:               702  (36,87% --)              (35,28% --)                   (43,02% -- )

LE PEN:           232  (12,18% --)              (15,87% --)                   (10,95% -- )

STIRN:              37  (  1,94%  --)             (  2,59% --)                   (  3,32% -- )

GOMEZ:            14  (  0,74%  --)             (  1,39% --)                   (  1,89% -- )

LAGUILLER:             15  (  0,79%  --)    (  1,32% --)                   (  2,06% -- )

ANGER:            60  (  3,15%  --)             (  2,67% --)                   (  3,36% -- )

FISZBIN:           17  (  0,89%  --)             (  0,60% --)

GAUQUELIN : 15  (  0,79%  --)             (  0,84% --)

CHEMINADE:    0                                   (  6 VOIX )

NICOUD:          20  (  1,05%  --)             (  0,66%--)

CARTAN:         12  (  0,63%  --)             (  0,37%--)

 

Remarques :

 

Il n'y aurait pas grand commentaire ˆ faire sur une Žlection qui n'a pas captivŽ les Banyulencs, et encore moins le pays, comme en tŽmoignent les abstentions et les votes blancs.

On note cependant l'effort de la nouvelle opposition (UDF & RPR) qui a su se mobiliser plus fortement que les partis au pouvoir (PS et PCF).

Mais c'est surtout la poussŽe du Front national qui surprend, phŽnomne tout ˆ fait nouveau ˆ Banyuls, comme en mŽtropole o il talonne le PCF !

Les Žcologistes font aussi une apparition remarquŽe, bien qu'encore modeste. Les deux composantes (Les Verts  et ERE) avec prs de 7 % des S.E. sont, avec prs de 700 000 voix, en recul par rapport ˆ leur score antŽrieur lorsque le mouvement Žtait uni.

 

Notes annexes :

Notons que depuis le 1er janvier 1981 la Grce est entrŽe dans la CEE, alors que l'Espagne et le Portugal n'y entreront que le 11 juin 1985. Ce sera la rŽalisation de l'Europe des Douze, symbolisŽe par les douze Žtoiles d'or sur fond d'azur du drapeau (ˆ l'origine un E vert sur fond blanc comme cela peut se voir lors du Congrs d'Amsterdam en 1948 et qui a ŽtŽ abandonnŽ, sans raison apparente vers les annŽes 58, et dont je dispose d'un exemplaire. N. de l'a.). On sait maintenant que c'est une petite statuette de la vierge Marie qui a inspirŽ le motif ˆ son auteur (ce qu'il ne rŽvŽlera qu'en 1989).

(1) Les considŽrations de politique intŽrieure ont pesŽ d'un poids plus lourd que les prŽoccupations europŽennes.

(2) Ce Parti intrigue par son intitulŽ mme. Qu'est-il exactement, quelle en est l'origine, qui en sont les membres fondateurs, quels sont ses objectifs ?

Le POE appartient ˆ une organisation internationale crŽŽe par un AmŽricain adhŽrant ˆ l'origine au trotskisme. Il crŽe ensuite divers mouvements dont le NCLC (1968) et pour l'Europe le POE (1973). Il a ŽtŽ candidat aux prŽsidentielles amŽricaines sous le nom de Lyn MARCUS (par rŽfŽrence au philosophe H. MARCUSE).

L'idŽologie un peu nŽbuleuse de son leader est vŽhiculŽe en Occident par une organisation trs cloisonnŽe, des confŽrences, une agence de presse et des revues. En France: Fondation pour l'Žnergie de fusion, Le comitŽ "La France et son armŽe" (qui reprend le titre d'un ouvrage de DE GAULLE), l'Institut SCHILLER (ˆ ne pas confondre avec l'Institut littŽraire du mme nom en Suisse). Les thmes abordŽs, modernistes et aguichants, y attirent des responsables politiques, scientifiques, industriels et militaires. Ils ont permis de pŽnŽtrer jusque dans certains organismes militaires (DGA).

Parmi les membres du POE, se trouvent principalement des sympathisants de l'extrme gauche, Lutte Ouvrire. Jacques CHEMINADE para”t tre le dŽlŽguŽ de L. MARCUS pour la France.

Le but de cette organisation internationale a ŽtŽ dŽfini par son fondateur qui dŽclare : "Mon organisation fait partie du mouvement marxiste mondial qui, avec les forces communistes alliŽes, au sein du secteur capitaliste, travaille constamment afin de faire triompher une nouvelle Internationale marxiste".

 

46 - Cantonales des 10 et 17 mars 1985

 

C'est la troisime Žlection de ce type depuis la crŽation du nouveau canton de la C™te Vermeille en 1973. Par deux fois Jean MARTI, maire de Cerbre, a ŽtŽ rŽŽlu. Il a ŽtŽ Žgalement vice-prŽsident du Conseil RŽgional de la rŽgion Languedoc-Roussillon.

Depuis mars 1983 Jean RéDE est le nouveau maire de Banyuls, et se porte candidat, tandis que Jean-Jacques VILA, maire de Port-Vendres, se prŽsente Žgalement. Ils sont tous les deux soutenus par l'opposition nationale, le premier par le RPR et le second par l'UDF.

Si le PCF prŽsente Guy TRAVƒ, originaire de Banyuls, le Front national a pour la premire fois un candidat: Denis PUITG.

Le conseiller sortant avait Žmis le dŽsir de ne plus tre candidat, et c'est un peu tardivement qu'il se manifeste, concentrant ses attaques principalement sur le maire de Port-Vendres en pensant que celui-ci arrivera en tte au premier tour et sera son challenger au second.

La campagne est trs rude comme les tracts en font foi: "L'homme qui voulait changer la vie (Jean MARTI), et l'homme qui changera la vie" (Jean RéDE). Et en rŽponse : "La C™te Vermeille ne sera pas Dallas".

Quant au candidat du PCF c'est un NON ˆ l'Žlargissement de la CEE ˆ l'Espagne et au Portugal, et ˆ la casse des entreprises cantonales par les trois maires (comme s'ils y pouvaient grand chose. N. de l'a.).

 

RŽsultats (1er tour) :

 

 

Banyuls

Port-Vendres

Collioure

Cerbre

Inscrits:

3626

3807

2218

1305

Abst.:

  710 (19,58%)

1096 (28,79%)

654 (29,49%)

351 (26,90%)

Votants:

2916 (80,42%)

2711 (71,21%)

1564 (70,51%)

954 (73,71%)

Blancs:

    54  (1,85%)

   66 ( 2,44%)

   54    ( 3,45%)

  24 (2,52%)

S. Expr:

2862 (78,93%)

2645 (69,48%)

1510 (68,08%)

930 (71,26%)

 

 

 

 

 

MARTI:

554 (19,36%)

489 (18,49%)

409 (27,09%)

543 (58,39%)

RéDE:

1765 (61,67%)

192 (7,26%)

302 (20,00%)

152 (16,34%)

VILA:

119 (4,16%)

1544 (58,37%)

472 (31,26%)

70 (7,53%)

TRAVƒ:

268 (9,36%)

163 (6,16%)

100 (6,62%)

105 (11,29%)

PUITG:

156 (5,45%)

257 (9,72%)

224 (14,83%)

60 (6,45%)

 

Remarques :

 

                 Au total: Rde: 2411 (30,34 % S.E.); Marti: 1995 (25,10 % S.E.); Vila: 2205 (25,75 % S.E.); Puitg: 692 (8,87 % S.E.); TravŽ: 635 (8,0 % S.E.).

                

            Les abstentions sont relativement faibles pour ce type d'Žlection (moyenne: 26,19 %). Banyuls bat le record du plus fort pourcentage de votants, ce qui para”t normal puisque son maire est candidat, et le plus mauvais score est celui de Collioure qui ne prŽsente personne.

            Les trois maires arrivent en tte dans leur propre commune, ce qui para”t bien normal, et VILA ˆ Collioure.

            Le score le plus ŽlevŽ est fait par le maire de Banyuls gr‰ce au vote de sa commune. Il fait plus qu'aux municipales de 1983 (+333), alors que MARTI ne retrouve pas toutes les voix socialistes.

            La surprise vient en fait des voix du Front national. Score tout ˆ fait Žtonnant dans un canton de vieille tradition radicale-socialiste, et qui vient de battre Paul ALDUY aux lŽgislatives.

            En rŽalitŽ le courant de J.-M. LE PEN s'enracine dans tout le pays et progresse d'Žlection en Žlection, corrŽlativement ˆ l'accroissement du ch™mage et de l'insŽcuritŽ (terrorisme et dŽlinquance). En % des S.E., il est le plus fort ˆ Collioure, puis Port-Vendres, et plus faible ˆ Cerbre et Banyuls. ConsŽquence: J.-J. VILA passe derrire RéDE, ce qui constitue la surprise, et a trompŽ les pronostiqueurs !

            Le PCF fait le plus mauvais rŽsultat en pourcentage de toutes les Žlections depuis 1945 !, payant sans doute la rigueur Žconomique imposŽe par le gouvernement auquel il a participŽ trop longtemps, et qu'il soutient toujours peu ou prou.

            Le deuxime tour s'avre difficile pour le conseiller gŽnŽral sortant puisqu'il se retrouve face au maire de Banyuls et non ˆ celui de Port-Vendres. D'autant plus qu'un accord avait ŽtŽ passŽ entre VILA et RéDE sur un dŽsistement rŽciproque en Žchange de soutien pour le sige de conseiller rŽgional.

                 Quelques nouveaux tracts, pour le moins disgracieux et suggestifs, viendront clore la campagne du second tour.

 

RŽsultats (2 me tour) :

 

 

Banyuls

Port-Vendres

Collioure

Cerbre

Inscrits:

3626

3807

2218

1305

Abst.:

729 (20,10%)

1262 (33,15%)

624 (28,13%)

311 (23,83%)

Votants:

2897 (79,90%)

2545 (66,85%)

1594 (76,87%)

994 (76,17%)

Blancs:

104 (3,59%)

100 (3,93%)

70 (4,39%)

39 (3,92%)

S. Expr.:

2793 (77,03%)

2445 (64,22%)

1524 (73,71%)

955 (73,18%)

 

 

 

 

 

MARTI:

  879 (31,47%)

  942 (38,53%)

899 (58,99%)

678 (70,37%)

RéDE:

1914 (68,53%)

1503 (61,47%)

625 (41,01%)

277 (29,63%)

 

Remarques :

 

Au total dans le canton, RéDE: 4319 (55,97% S.E); MARTI: 3398 (44,03% S.E)

Jean RéDE (RPR) succde ˆ Jean MARTI comme conseiller gŽnŽral.

On note que les abstentions ont lŽgrement augmentŽ ˆ Banyuls et Port-Vendres, mais diminuŽ ˆ Cerbre et Collioure. L'importance de la commune de Banyuls par rapport ˆ celle de Cerbre a fait la diffŽrence, au profit de son maire.

 

 

47 - LŽgislatives du 16 mars 1986

 

           

La nouvelle majoritŽ prŽsidentielle avait prŽvu dans son programme une rŽforme du mode de scrutin (1): le retour ˆ la reprŽsentation proportionnelle ˆ un seul tour comme sous la IVe RŽpublique. Le scrutin d'arrondissement majoritaire ˆ deux tours qui personnalisait les candidatures est donc remplacŽ ˆ la suite du vote des communistes et des socialistes (seul Michel ROCARD n'y Žtant pas favorable a dŽmissionnŽ du gouvernement  FABIUS).

L'Žchec de la rŽforme d'Alain SAVARY sur l'Žcole et l'annonce par Franois MITTERRAND d'un rŽfŽrendum qui n'aura jamais lieu (faute d'un rŽfŽrendum . . . sur le rŽfŽrendum!), mais surtout la politique de rigueur et d'austŽritŽ menŽe par le nouveau Premier ministre Laurent FABIUS et son ministre de l'Economie et des finances Pierre BƒRƒGOVOY (dŽvaluations successives et CEE obligent), ont crŽŽ  beaucoup de dŽceptions dans l'Žlectorat de gauche.

L'affaire du Rainbow-Warrior le 10 juillet 1985 n'a pas rehaussŽ le prestige du gouvernement, et moins encore celui du ministre de la DŽfense nationale Charles HERNU ("HernuclŽaire" comme le dŽnomme "Le Canard encha”nŽ"), sans parler des ventes d'armes ˆ l'Žtranger, avec le soutien des syndicats de ces entreprises.

La crte des deux millions de ch™meurs est dŽpassŽe, des nouveaux pauvres font leur apparition comme du temps de l'AbbŽ PIERRE en 1954. COLUCHE crŽera pour eux les "restaurants du cÏur" pour l'hiver.

Le Parti communiste n'est pas entrŽ dans le gouvernement FABIUS . . . mais un peu tard pour son image de marque.

L'opposition UDF et RPR n'a qu'un remde miracle : le libŽralisme Žconomique (vantŽ ˆ tout propos par le fringant Franois LƒOTARD).

Quant ˆ LE PEN, leader du Front national, qui dŽnonce la bande des quatre, le seul remde contre le ch™mage et l'insŽcuritŽ consiste ˆ reconduire les immigrŽs d'o ils viennent.

 

Dans ce contexte, les Žlections lŽgislatives ne se prŽsentent pas au mieux pour la majoritŽ sortante . . . et pourtant absolue, donc bien responsable. Mais que peuvent les politiques face ˆ une pression Žconomique mondiale (2).

 

Dans le dŽpartement, sept listes sont en prŽsence :

 

1- Liste pour une majoritŽ de progrs avec le prŽsident de la RŽpublique, prŽsentŽe par le Parti Socialiste, conduite par RenŽe SOUM (dŽputŽ sortant), Pierre éSTéVE (maire, conseiller gŽnŽral de Saint-Paul-de-Fenouillet), Franois BEFFARA (maire de Millas), Henri VUILLEMIN et Daniel GINESTE (conseillers municipaux de Perpignan), Michel JOMAIN (directeur du GICB).

2- Liste du Parti socialiste catalan, conduite par Claude GENDRE, Paulette DUMONS, Robert CARRéRE, Jean-Louis PRAT, liste de dissidents de la fŽdŽration dŽpartementale du PS.

3- Liste prŽsentŽe par le Parti communiste franais, conduite par AndrŽ TOURNƒ (dŽputŽ sortant), Jean VILA (maire de Cabestany), Colette TIGNéRES (conseiller municipal de Perpignan), Alain NUNEZ (maire et conseiller gŽnŽral d'Olette), Henri PUYOL (maire de Corbre-les-Cabanes), Simone PARROT (conseiller municipal d'Alenya).

4- Liste d'Union de l'Opposition Nationale (RPR-UDF) conduite par Claude BARATE (Ma”tre de ConfŽrences ˆ l'UniversitŽ de Perpignan, 1er adjoint ˆ la mairie de Perpignan, conseiller gŽnŽral et viticulteur), Jacques FARRAN (PrŽsident de la Chambre de commerce et d'industrie, vice-prŽsident du conseil gŽnŽral), Michel BERDAGUER (conseiller gŽnŽral de Perpignan), AndrŽ BASCOU (maire de Rivesaltes).

5- RŽussir en Roussillon conduite par GŽrard AMIEL, Marc ESPI, Daniel DEDIES et Sophie FISSƒ.

6- Liste de Rassemblement National (3) prŽsentŽe par le Front national et Jean-Marie LE PEN, conduite par Pierre SERGENT, Alain GILABERT, Mourad KAOUAH (ancien dŽputŽ d'AlgŽrie), Agns DE CACQUERAY, Jean BRUNET et Francis MOUCHE.

7- Liste MPTT (Parti des Travailleurs) d'AndrŽ BONET.

 

RŽsultats :

                        Banyuls                        DŽpartement                       MŽtropole

Inscrits:         3641 (+ 385 / 1981)            246.432                         36.614.738

Abst.:               702   (19,28% )                 (20,10%)                       (21,50%)

Votants:        2939   (80,72% )                 (79,90%)                       (78,50%)

Blancs:             187   (  6,36% )                 (  4,35%)                       (  4,33%)

S.Expr.:        2752   (75,58% )                 (76,45%)                       (76,10%)

PCF:                352   (12,79% S.E)           (15,91% S.E)               

PS:                   790   (28,71% --)              (25,86% --)                  

PSC:                  88   (  3,20% --)              (  2,63% --)                  

MPTT:                7   (  0,25% --)              (  0,56% --)

RPR-UDF:   1070   (38,88% --)              (33,96% --)                  

RŽussir:             56   (  2,03% --)              (  2,00% --)                  

FN:                 389   (14,14% --)               (19,08% --)                  

 

MŽtropole: Extrme gauche: 1,5% S.E.; PCF: 9,70% S.E.; PS + MRG: 31,60% S.E.; ; Ecologistes: 1,3% S.E. (mais 2,74 % S.E. dans les circonscriptions o ils sont prŽsents); Divers gauche: 1,2% S.E.; RPR-UDF: 42,10% S.E.; Divers droite: 2,5% S.E.; FN: 9,70% S.E.

 

Remarques :

 

Les abstentions sont beaucoup plus faibles qu'au premier tour des lŽgislatives de 1981 (-10,76%), et mme de celles du second tour (-3,57%) dŽmontrant que les Žlecteurs ont parfaitement pris conscience de l'enjeu de ce scrutin. Le couplage de cette Žlection avec celle de la dŽsignation des conseillers rŽgionaux a pu aussi jouer un r™le plus attractif. Il est Žvident, a posteriori, que lors d'une Žlection ˆ deux tours, des Žlecteurs attendent de voir pour voter utile, ou n'aiment pas les choix diversifiŽs. Le nombre de 10% environ d'abstentions en moins correspond ˆ ce qui avait ŽtŽ estimŽ antŽrieurement comme valeur approximative du "chassŽ-croisŽ" des Žlecteurs entre deux tours.

Le pourcentage des votes blancs et nuls augmente aussi trs sensiblement (+4%) correspondant ˆ des Žlecteurs (prs de 150) qui n'aiment pas ce type de scrutin qui favorise par trop les grands partis nationaux.

Le PCF subit un recul sensible (-66 voix/ 1981) qui traduit un malaise au sein du parti, et plus encore des sympathisants "dŽus du socialisme".

Le PS pour les mmes raisons perd Žgalement des voix (-93/1981). Fait d'autant plus grave compte tenu de 385 inscrits de plus depuis les prŽcŽdentes lŽgislatives. En pourcentage le recul est de 11 %.

Les socialistes dissidents n'affaiblissent pas rŽellement le PS avec 3,2% des S.E. Le total de leurs voix avec celles de SOUM redonne le score du 2 me tour de 1981 (878 contre 883). Il y a bien 88 socialistes anti-SOUM ˆ Banyuls (soit 10%), mais plus vraisemblablement d'ex-votants PSU.

Au total la gauche fait 1237 voix contre 1517 en 1981, d'o une perte de 280 voix, soit -18,5%.

L'opposition UDF & RPR progresse d'un coup en voix (+234/1er tour 1981), mais moins en pourcentage (+1,32%). Le progrs l'est aussi par rapport au 2 me tour de 1981 (+130 voix), mais cette fois le candidat n'est plus Paul ALDUY mais Claude BARATE (RPR), ce qui explique le faible accroissement.

Le Front national, dont la percŽe Žtait apparue lors des Žlections europŽennes de 1984, progresse encore (389 - 232 = +157). Ses Žlecteurs avaient donc votŽ utile lors des cantonales de 1985 (76 voix sur 232). Avec 389 voix, le FN passe devant le PCF ˆ Banyuls comme dans le dŽpartement ! Il faut donc s'attendre ˆ ce qu'il en soit de mme lors des municipales de 1989 (sauf reflux improbable du FN dans le contexte actuel, ou un faux-pas de son fougueux leader).

De lˆ on peut ventiler les 385 nouveaux inscrits comme suit: 150 pour le FN,130 pour l'UDF+RPR, soit un total de 280, reste 105. Les blancs et nuls ont augmentŽ de +132/ 2 me tour 1981, on peut supposer qu'une partie de ceux-ci proviennent des nouveaux inscrits, mais plus probablement d'Žlecteurs de gauche (les 280 voix manquantes), disons un chassŽ-croisŽ moitiŽ, moitiŽ.

 

Conclusion :

 

Le nombre des dŽputŽs ayant ŽtŽ portŽ ˆ quatre pour le dŽpartement, Mme RenŽe SOUM retrouve son sige, mais trois dŽputŽs nouveaux de l'opposition l'accompagnent : Claude BARATE (RPR), Jacques FARRAN (UDF) et Pierre SERGENT (FN).

 

La nouvelle AssemblŽe nationale comprend : 33 PCF, 2 divers gauche, 210 PS+MRG, 128 UDF, 161 RPR, 6 divers droite, 33 FN.

Surprise relative, la majoritŽ sortante est devenue l'opposition rentrante (ce qui vaudra pas mal de lapsus de la part des commentateurs ˆ la radio ou la tŽlŽvision).

Le groupe RPR Žtant le plus nombreux, Franois MITTERRAND, dans la grande tradition de l'ex-IVe RŽpublique, appellera Jacques CHIRAC comme Premier ministre d'une cohabitation naissante (4). Elle a ŽtŽ prŽparŽe avant mme l'Žlection par BALLADUR (l'un des conseillers de CHIRAC), ce que Raymond BARRE critiquera en termes trs vifs, se "plaant" ainsi pour l'avenir.

La cohabitation dŽbute dans de tristes circonstances (ce qui rendrait toute crise de rŽgime incomprise des Franais (5) en raison des graves attentats terroristes ˆ Paris qui rŽpondent, entre autres, ˆ notre aide militaire ˆ l'Irak en guerre contre l'Iran)(6). Plusieurs otages franais sont de plus prisonniers au Liban, o se dŽroulent des luttes fratricides sans fin.

Charles PASQUA (gaulliste de toujours) devient ministre de l'IntŽrieur et dŽclare qu'il faut "terroriser les terroristes" (7). Le bilan entre le 3/3 et le 15/12 sera de 12 morts et 236 blessŽs. L'auto-vigilance des Parisiens et un renforcement policier Žviteront que le bilan ne s'alourdisse.

 

Notes annexes :

(1) Certains ont voulu y voir (ˆ tort) un pige consistant ˆ favoriser le Front national afin de gner la droite. Deux raisons au moins ont conduit ˆ modifier le mode de scrutin: le programme de 1981 du PrŽsident, et le dŽsir de limiter au maximum la victoire plus que prŽvisible de la droite. 

(2) Cf. Viviane FORRESTER: L'horreur Žconomique. Fayard (1996), et la rŽponse d'Alain MINC: La mondialisation heureuse. Edit. Plon (1997).

(3) L'objectif des lŽgislatives a conduit Le Pen ˆ donner des investitures ˆ des personnalitŽs, souvent socioprofessionnelles. Cf. Guy BIRENBAUM: Le Front national en politique. Edit. Balland (1992).

(4) : La Constitution de la Ve n'Žtant pas celle de la IVe, rien n'obligeait MITTERRAND ˆ choisir CHIRAC. On pouvait penser que le choix le plus "logique" se porterait sur CHABAN-DELMAS, et ceci pour de multiples raisons. La dŽsignation de CHIRAC n'est sans doute pas tout ˆ fait innocente, puisque le Premier ministre ne peut tre qu'en Žtat d'infŽrioritŽ par rapport au PrŽsident dans le domaine de la popularitŽ. Quelles sont les raisons qui ont alors poussŽ le leader du RPR a prendre un tel risque ? Il semble que BALLADUR ait convaincu CHIRAC que la conqute de l'ƒlysŽe passait par Matignon. Ceci n'est vrai que dans le cas d'une rŽussite toujours alŽatoire.

(5) Les sondages montrent que celui qui provoquerait une crise de rŽgime verrait sa carrire politique compromise.

(6) En ce qui concerne les ventes d'armes ˆ l'Irak: voir in Hans LEYENDECKERL et Richard RICKELMANN: Marchands de mort. Edit. Olivier Orban (1990). Cf. Patrice DE MERITENS & Charles VILLENEUVE:  Les Masques du terrorisme. Edit. Editions N¡1 Fixot (1991); et l'excellente Žmission tŽlŽvisŽe sur France 3: Pices ˆ conviction, du jeudi 30 dŽcembre 2002, qui rappelle les relations privilŽgiŽes entre les gouvernements franais et irakien depuis 1974 . Notre aide militaire dans la guerre contre l'Iran a ŽtŽ mme plus loin que la seule vente d'armes. Il est vrai que le gouvernement franais n'est pas le seul, mais Žtait-ce une excuse de s'impliquer dans un tel conflit? Le r™le du FIS algŽrien peut Žgalement tre invoquŽ.

(7) Cf. Pierre PELLISSIER: Charles PASQUA. Edit. JCLatts (1987).

 

 

 

 

48 - Elections RŽgionales du 16 mars 1986

 

 

La loi de dŽcentralisation et de rŽgionalisation de Gaston DEFFERRE (ministre de l'IntŽrieur) prŽvoit l'Žlection de conseillers rŽgionaux par scrutin dŽpartemental de liste (1).

C'est la premire fois qu'un tel mode d'Žlection est appliquŽ puisque auparavant les conseillers rŽgionaux Žtaient dŽsignŽs au sein des conseils gŽnŽraux, comprenant Žgalement les parlementaires.

 

Sept listes sont en prŽsence avec chacune onze noms :

1- Llista d'Unitat Catalana, conduite  AndrŽ BARRERE.

2- Liste prŽsentŽe par le Parti communiste franais, avec Jean VILA (maire de Cabestany).

3- Liste pour une MajoritŽ de Progrs avec le PrŽsident de la RŽpublique (PS), avec Henri SICRE (maire de CŽret).

4- Liste d'Union de l'Opposition nationale (UDF & RPR), avec Paul ALDUY (SŽnateur, maire de Perpignan) et J-J VILA (maire de Port-Vendres).

5- Liste de Rassemblement national, prŽsentŽe par le Front national et Jean-Marie LE PEN, avec Jean ARMENGOL et Denis PUITG.

6- RŽussir en Roussillon, avec GŽrard AMIEL.

7- Liste IndŽpendante d'Opposition nationale, avec Catherine BOHER.

 

RŽsultats :

                        Banyuls                                     DŽpartement         

Inscrits:             3641    (+ 385 / 1981 )            246.431

Abst.:                   699    (19,20%)                     (21,11%)

Votants:             2942    (80,80%)                     (78,89%)

Blancs:                 206    (  7,00%)                     (  4,45%)

S.Expr.:             2736    (75,14%)                     (75,38%)

 

PCF:                     303    (11,07% S.E)              (13,96% S.E)

PS:                       853    (31,18% --)                 (27,75% --)

UDF-RPR:        1070    (39,11% --)                 (34,71% --)

RŽussir-Rous.:       67    (  2,45% --)                 (  2,88% --)

IndŽp-opposit.:       32    (  1,17% --)                 (  0,82% --)

Unitat Catal.:          74    (  2,70% --)                 (  2,87% --)

FN:                       337    (12,32% --)                 (17,01% --)

 

Remarques :

 

Les abstentions pour ce type d'Žlection seraient sans doute diffŽrentes si elles n'avaient pas ŽtŽ couplŽes avec les Žlections lŽgislatives.

On constate que les votes blancs et nuls sont ŽlevŽs et leur signification reste pour moi un mystre (peut-tre s'agit-il de gaullistes purs et durs, ou de socialistes et sympathisants communistes dŽus, ou de l'absence de listes Žcologique et du PSU ?).

La liste de l'opposition UDF-RPR enlve 4 siges: P. ALDUY, P. BLANC (maire de Sournia, Vice-prŽsident du Conseil gŽnŽral), AndrŽ DAUGNAC (maire de Le Soler, vice-prŽsident du Conseil gŽnŽral), J-J VILA (maire de Port-Vendres). Notons que le nombre des voix est exactement les mmes que pour les lŽgislatives. ALDUY progresse de + 234 voix par rapport ˆ 1981.

La liste socialiste recueille plus de voix qu'aux lŽgislatives (+ 63), en fait une partie des 88 voix anti-SOUM ou PSU, Henri SICRE Žtant ici tte de liste. Trois siges sont nŽanmoins acquis malgrŽ le recul du PS depuis 1981 : H. SICRE, Pierre ESTéVE et Louis CASEILLES.

Le PCF, dŽjˆ en recul par rapport ˆ 1981 (-115), perd des voix des lŽgislatives (-49). Son pourcentage est cependant meilleur au plan dŽpartemental qu'ˆ Banyuls, et il obtient 2 siges: J. VILA et Roland MONELLS.

Le Front national confirme son score des lŽgislatives ˆ -52 voix prs (J. ARMENGOL est moins connu que P. SERGENT), mais dŽpasse le PCF ˆ Banyuls. Il obtient 2 siges: J. ARMENGOL et Jacques MULET.

Les autres listes n'atteignent pas les  3%.

 

Au total le Conseil rŽgional comprendra: 9 PCF, 22 PS, 12 RPR, 13 UDF, 1 Divers droite, 8 FN.  On observe que la majoritŽ, puis l'Žlection du prŽsident dŽpendra d'accords passŽs ou non entre UDF-RPR et FN. UltŽrieurement Jacques BLANC (UDF) sera Žlu ˆ la prŽsidence gr‰ce ˆ l'apport des voix du FN.

 

Note annexe:

(1) La loi-cadre DEFFERRE sur la dŽcentralisation est promulguŽe le 2 mars 1982. Elle concrŽtise la "proposition 54" du candidat MITTERRAND en 1981 qui envisageait l'Žlection des Conseils rŽgionaux au suffrage universel, un statut propre ˆ la Corse et une diminution du pouvoir des prŽfets. Le contr™le de l'ƒtat intervient dŽsormais a posteriori. Le prŽsident du Conseil gŽnŽral a la responsabilitŽ de la mise en Ïuvre des dŽcisions prises par cette assemblŽe. Des transferts de crŽdits ont lieu des ministres vers les rŽgions et dŽpartements.

            Ce projet est combattu par la tendance la plus jacobine du RPR (M. DEBRƒ) au nom de l'unitŽ, mais aussi de la solidaritŽ nationale, mais tous reconna”tront la qualitŽ du dŽbat. Curieusement (du fait de l'origine et du r™le des sŽnateurs) le SŽnat manifestera son hostilitŽ au texte amendŽ par les dŽputŽs.

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