Synthse ( 1945 / 2002 )
10 - Les Partis politiques ˆ
Banyuls (tableau 2,
figs.12) :
Autant
dire que les documents manquent totalement ou sont inaccessibles pour celui qui
cherche ˆ reconstituer dans le temps les organisations politiques ou syndicales
ˆ Banyuls. Naturellement les tŽmoignages recueillis permettent d'avoir une
vision plus ou moins prŽcise selon les Žpoques. Le problme qui se pose est de
savoir quel peut tre l'impact d'une structure politique locale sur les
rŽsultats Žlectoraux. En d'autres termes dans quelle mesure les militants
encartŽs ont-ils une action dŽterminante sur les rŽsultats par rapport ˆ
l'information dŽpartementale ou nationale? Il n'est pas aisŽ de rŽpondre ˆ
cette question, sauf ˆ avancer, dans certains cas, des impressions plus que des
certitudes. Les rŽsultats Žlectoraux peuvent parfois confirmer ou infirmer les
r™les des facteurs ŽvoquŽs.
Au
lendemain de l'Occupation ˆ Banyuls, le Parti communiste franais, sortant de
la clandestinitŽ et rŽintŽgrŽ dans la vie nationale, constitue l'organisation
la mieux structurŽe et la plus dynamique par recrutement des sympathisants les
plus jeunes.
Le
Parti socialiste (SFIO), dont nombre des militants d'avant-guerre ont pris une
part active, souvent discrte sinon spectaculaire ˆ la RŽsistance, sont de
nouveau au pouvoir local du fait de la rŽinstallation dans leurs fonctions des
membres des Conseils municipaux Žlus en 1935.
Le
Parti radical n'est bien reprŽsentŽ qu'ˆ Perpignan, et s'il conserve des
adeptes ˆ Banyuls, n'est pas rŽellement structurŽ.
Le
Mouvement rŽpublicain populaire (les dŽmocrates chrŽtiens), important sur le
plan national, disposant de l'appui du clergŽ, est trs mal implantŽ dans le
dŽpartement et quasi inexistant ˆ Banyuls.
Les
rŽsultats Žlectoraux des annŽes 1945-1946 traduisent bien la situation
politique locale, qui ne se distingue gure de celle du pays. A noter que
l'innovation du vote des femmes pour la premire fois en France ne modifiera en
rien les rŽsultats par rapport aux Žlections d'avant-guerre, sinon de doubler
le nombre des inscrits.
Les
municipales de 1945 montrent que PCF+PS approchent la majoritŽ (S.E.: 49,34 %),
mais l'on ne peut dire que les 47,12 % de la liste adverse constituent un bloc
homogne. Les Cantonales puis les Constituantes qui suivent permettent de
mesurer les forces politiques en prŽsence, comme les "noyaux durs"
des partis.
De
1945 ˆ 1949 trois partis dominent ˆ Banyuls: le PCF (28,7 % des inscrits et
39,35 % des S.E), le Parti socialiste (SFIO) (25,85 % des inscrits et 38,67 %
des S.E)., dans une moindre mesure les Radicaux (11,59 % des inscrits et 16,6 %
des S.E.) et le MRP (9,79 % des inscrits et 12,76 % des S.E).
En
1951 les ŽvŽnements historiques internationaux ("guerre froide") et
nationaux (grves, Indochine) se rŽpercutent nettement au niveau des scores des
divers partis:
Le
PCF perd des voix (23,3 % des inscrits et 31,49 % des S.E), mais conserve un
dŽputŽ: AndrŽ TournŽ.
La
situation au sein de la FŽdŽration dŽpartementale du Parti Socialiste SFIO va
se clarifier aprs une longue pŽriode de querelle fratricide (depuis les
lŽgislatives de 1946) qui opposa le vieux leader Louis Nogures ˆ son fringant
second Arthur Conte. La loi sur
les apparentements (que d'aucuns considreront comme iniques), jouant le r™le
de primaire, donnera l'avantage aux "dissidents" sur les
"orthodoxes" (par 31,55 % S.E. contre 4,84 % ˆ Banyuls, et 15,06 S.E.
contre 9,86 % au plan dŽpartemental). Au delˆ des querelles personnelles, il
faut y voir de la part de certains Žlus de la SFIO (sous la conduite d'Arthur
Conte) une rupture vis-ˆ-vis de la doctrine de leur Parti par l'adoption de
positions plus social-dŽmocrates que d'inspiration marxiste. Occupant ainsi le
terrain du centre gauche, les accords politiques avec les Radicaux en seront
ainsi facilitŽs, mais ne permettront pas ˆ ces derniers de dominer dans le
dŽpartement, sinon de conserver quelques bastions.
Ainsi
le Parti Radical, affaibli en 1945-46,
va conna”tre son heure de gloire dans le canton d'Argels-sur-mer, et ˆ
Banyuls, entre 1953 et 1961, du fait des personnalitŽs de Gaston Pams et du Dr.
AndrŽ ParcŽ (moyenne: 36,77 % des inscrits et 54,47 % des S.E). Triomphant lors
des cantonales et municipales, puis aux sŽnatoriales, les Žlus radicaux
remplacent les Žlus socialistes.
Le
score socialiste relativement mŽdiocre ˆ Banyuls (moyenne: 16,70 % des inscrits
et 24 % de S.E.) est naturellement dž ˆ la force du centre gauche et ˆ la
distanciation entre les militants socialistes de Banyuls et les dirigeants de
la FŽdŽration dŽpartementale.
Le
MRP ne fait que de timides apparitions, et uniquement lors des Žlections
lŽgislatives, avec des scores des plus modestes (moyenne: 8,98 % des inscrits
et 11,20 % des S.E.).
Le
RPF (gaullistes) fait une intrusion timide ˆ Banyuls (contrairement ˆ l'Žchelon
national) et recrute sa clientle au MRP comme le montre le calcul lors de la
lŽgislative de 1951: MRP = 2,55 % des inscrits et 3,44 % des S.E.; RPF = 6,28 %
de inscrits et 8,47 % des S.E. (Somme = 8,83 et 11,91, comparable
antŽrieurement au MRP seul)
Les
lŽgislatives de 1958 ne refltent pas ˆ Banyuls (comme pour le dŽpartement) le
sŽisme national "gaullien".
Le PCF perd des Žlecteurs (13,18 % des
inscrits et 16,77 % des S.E.), tandis que Paul Alduy (dŽputŽ SFIO sortant, mais
en dŽlicatesse avec les instances nationales de son Parti) se prŽsente sous
l'Žtiquette UDS (Union des dŽmocrates et socialistes) et rŽalise 24,03 % des
inscrits et 30,28 % des S.E., rŽcupŽrant au second tour des Žlecteurs
d'horizons divers, voire "gaullistes", en raison de ses prises de
position en faveur du rŽfŽrendum constitutionnel.
De ce fait l'UNR a du mal ˆ
s'implanter ˆ Banyuls, situation encore aggravŽe par les fortes personnalitŽs
radicales, mais consensuelles de son maire et de celui d'Argels-sur-mer.
Les prŽsidentielles de 1965 auront
comme consŽquence (hormis l'Žlection de De Gaulle) de bipolariser
artificiellement plus nettement qu'auparavant la vie politique franaise entre
la gauche et la droite, mais d'affermir le parti du PrŽsident (essentiellement
l'UNR). A Banyuls cela conduira ˆ la disparition du Parti radical.
Les rŽsultats de 1967 sont Žclairants
ˆ cet Žgard: une partie des socialistes "purs et durs" se reportent
sur le candidat du PCF (6,87 % des inscrits et 7,62 % des S.E.), le reste des
socialistes demeurant fidle ˆ la "tendance Alduy" (9,8 % des
inscrits et 16,4 % des S.E) qui rŽcupre une fraction des radicaux (14,7 % des
inscrits et 17,9 % des S.E.).
Ainsi l'UNR obtient 18,1 % des
inscrits et 24,7 % des S.E., qui semblent bien d'anciens votants du Parti
radical (ou plus exactement pour des candidats radicaux, mais Jacques
Chaban-Delmas ou Michel DEBRƒ, comme Edgar FAURE, n'ont-ils pas appartenu ˆ
cette famille politique?); la diffŽrence 35,5 - 14,7 = 20,8 % des inscrits et
47,4 - 24,7 = 22,9 % des S.E., d'o un Žcart minime de -2,7 % des inscrits et
-1,8 % des S.E. par rapport aux nombres ci-dessus.
Entre 1958 et 1969 le PCF totalise
16,8 % des inscrits et 26,1 % des S.E., l'UDS (ALDUYl)19,9 % des inscrits et
30,8 % de S.E. et l'UNR-UDR (gaullistes)19,4 % des inscrits et 26,9 % des S.E.
Aprs les ŽvŽnements de 1968 (crise de
mai-juin), mais aussi l'apparition de nouveaux Žlecteurs de l'aprs-guerre et
l'abandon du pouvoir par de GAULLE en 1969, plusieurs ŽlŽments interviennent:
vote pour des partis d'extrme gauche (Lutte Ouvrire, Ligue communiste
rŽvolutionnaire) et le PSU, de l'ordre de 2 ˆ 4 %; dŽclin du PCF trs
perceptible ˆ partir de 1978; recentrage ˆ gauche du PS suite ˆ la
rŽunification des divers courants socialistes (Congrs d'Epinay en juin 1971)
qui se manifeste lors des prŽsidentielles de 1974, o Mitterrand reoit un
soutien actif de Paul ALDUY, et donc l'apport des voix de l'UGSD (Union de la
gauche social-dŽmocrate).
Les voix socialistes qui se portaient
aisŽment sur les candidats du PCF rejoignent le nouveau PS. Ainsi de 1974 ˆ
1981 ce dernier parti obtient 23,8 % des inscrits et 32,6 % des S.E., mais ce
score qui rappelle celui des annŽes 1946-49, est obtenu gr‰ce ˆ l'apport
d'anciens Žlecteurs du PCF (en faible partie), d'anciens radicaux (en grande
partie) et de jeunes Žlecteurs.
L'URDS de Paul ALDUY, devenue l'une
des composantes de l'UDF (suite ˆ son refus d'appliquer les rgles de l'union
de la gauche, notamment pour les municipales, mais que l'on tolŽrera pour
Gaston DEFFERRE !) va dŽcliner,
malgrŽ le renfort des partis libŽraux et gaullistes (mais pas tous), jusqu'ˆ la
perte de son sige de dŽputŽ en 1981 au bŽnŽfice de la candidate du PS (Mme
RenŽe SOUM).
Ë droite, Georges POMPIDOU maintient
le temps de son mandat de 1969 ˆ 1974 (interrompu par son dŽcs) une unitŽ qui
Žclatera lors des prŽsidentielles de 1974.
La gauche est majoritaire ˆ Banyuls:
51,05 % des inscrits et 61,09 % des S.E, contre 31,92 % de inscrits et 38,5 %
des S.E. pour la droite libŽrale.
La composante UDF de la majoritŽ
domine ˆ Banyuls comme le montre l'Žlection europŽenne de 1979 (12,0 % des
inscrits et 23,3 % des S.E pour l'UDF, contre 8,1 % des inscrits et 15,6 % des
S.E. au RPR).
En 1981, malgrŽ une progression des
deux formations de la majoritŽ (34,95 % des inscrits et 42 % des S.E), les
prŽsidentielles sont perdues au profit de la gauche (48,28 % des inscrits et 58
% des S.E.), bien que celle-ci fasse moins bien qu'en 1974.
La disparition du leader de l'UDF
(ValŽry Giscard d'Estaing) de la scne politique va cristalliser l'Žlectorat
libŽral sur les candidats du RPR (Jacques Chirac) aux diverses Žlections
(municipales, cantonales, et aux lŽgislatives de 1986) avec un rŽel succs.
Cette formation considŽrŽe comme un rempart ˆ la gauche "socialo-communiste"
(comme ils le disent eux-mmes) perdra de nouveau "l'Žlection clŽ"
des prŽsidentielles de 1988, bien que majoritaire É arithmŽtiquement: 41,4 %
des inscrits et 52,16 % des S.E., contre 37,98 % des inscrits et 47,84 % des
S.E., Žcologistes inclus dans le calcul de la gauche. La progression du FN
(Jean-Marie Le Pen) n'y Žtant pas Žtrangre.
Les lŽgislatives suivantes sont
perdues par la droite malgrŽ un report important des voix du FN et un
accroissement du pourcentage des inscrits au second tour (+ 4,95 %).
La pŽriode de 1984-1989 se caractŽrise
par des faits politiques originaux et nouveaux qui prennent de plus en plus
d'importance : l'apparition d'un mouvement Žcologiste en progression rŽgulire
depuis 1984 (1,84 % ˆ 4,41 % des inscrits) et celle d'un parti d'extrme droite
apparu aussi en 1984, mobilisant de 7 ˆ 12 % des inscrits, nombre ˆ premire
vue tout ˆ fait Žtonnant pour Banyuls, et qui marque bien l'influence nationale
sur le local. Le PCF conna”t une chute spectaculaire, ne parvenant ˆ mobiliser que
de 4 ˆ 10 % des inscrits, traduisant sans doute le vieillissement d'une
gŽnŽration de militants, voire leur disparition.
En dehors des faits politiques, cette
pŽriode se caractŽrise par l'apparition d'une nouvelle gŽnŽration de votants
(G4, la 2 me de l'aprs-guerre) nŽe ˆ partir de 1968 (l'‰ge de la majoritŽ
ayant ŽtŽ abaissŽe depuis 1975 ˆ 18 ans), et un fort accroissement des inscrits
ente 1984-1985 dž aussi ˆ une immigration extŽrieure provenant d'une
augmentation des rŽsidences secondaires.
Les rŽsultats, toutes Žlections
confondues (ˆ l'exception des municipales et cantonales), pour les pŽriodes qui
s'Žtendent de 1989 ˆ 1997 puis de 1998 ˆ 2002 permettent de faire les
observations suivantes:
1/ L'extrme gauche (L.O. et L.C.R.)
appara”t nettement sur la scne politique locale. Elle reprŽsente 1,48 % des
inscrits et 2,16 % des suffrages exprimŽs (1989-1997), progressant par la suite
avec 3,29 % des inscrits et 5,05 % des suffrages exprimŽs; les variances sont
ŽlevŽes traduisant les diffŽrences selon le type d'Žlection.
2/ La dŽcroissance du PCF ne fait que
confirmer ce qui Žtait dŽjˆ amorcŽ prŽcŽdemment (5,15 % des inscrits de 1989 ˆ
1997, et 3,41 % des inscrits de 1998 ˆ 2002). La variance est faible traduisant
le fait que toutes les Žlections sont concernŽes. En suffrages exprimŽs, les
scores suivent la mme Žvolution (7,75 % et 5,74 % respectivement pour les deux
phases de la pŽriode). Sans doute dž ˆ un transfert de certains Žlecteurs
communistes vers l'extrme gauche, cela est probable si l'on se base sur le
cumul des voix des deux formations politiques.
3/ Le PS, associŽ le plus souvent aux
radicaux de gauche, ne reprŽsente plus que 12,76 % des inscrits (1989-1997) et
14,52 % (1998-2002). En suffrages exprimŽs on obtient 19,22 % (1989-1997) et 24,04
% (1998-2002). Les variances y
sont aussi plus fortes, traduisant une dispersion de "l'Žlectorat
socialiste" selon le type d'Žlection (1).
L'effet personnalitŽ est observable
pour le mouvement radical de gauche en 1994 avec 13,45 % S.E. (effet
"Tapie"), et plus modestement en 2002 avec 1,92 % des S.E (effet
"Taubira")
4/ Les Žcologistes de gauche (Les
Verts) progressent lentement de 1,39 % des inscrits et 1,93 % des suffrages
exprimŽs (1989-1997) ˆ 2,75 % des inscrits et 4,55 % des S.E. (1998-2002). Les
variances sont faibles, traduisant l'existence d'un Žlectorat fidle.
5/ Les Žcologistes indŽpendants,
d'importance relative dans la premire pŽriode (1989-1997) avec 4,21 % des
inscrits et 5,84 % des S.E. (avec une variance forte), semblent en rŽgression
dans la pŽriode 1998-2002 avec 1,02 % des inscrits et 1,62 % des S.E. (avec une
variance faible). Il para”t difficile de dŽterminer la destination des voix de
ces Žlecteurs.
6/ Le Mouvement Chasse-Pche-Nature et
Traditions fait une entrŽe remarquable sur la scne politique. Timide au dŽpart
du mouvement avec 2,19 % des inscrits et 3,91 % des S.E (1989-1997), il
progresse plus nettement au cours de la pŽriode 1998-2002 avec 4,28 % des
inscrits et 7,62 % des S.E. Les variances sont faibles, ce qui traduit la
fidŽlisation de cet Žlectorat en rŽaction aux dŽcisions europŽennes.
7/ Les centristes, lorsqu'ils sont
autonomes, reprŽsentent 2,92 % des inscrits et 5,92 % des S.E (1989-1997) et
sont en progression dans la pŽriode 1998-2002 avec 4,26 % des inscrits et 7,28
% des S.E.
8/ L'association RPR-UDF (ou dŽsormais
UMP) obtient des rŽsultats diffŽrents selon les deux pŽriodes: forts en
1989-1997 avec 28,49 % des inscrits et 42,93 % des S.E., faibles en 1998-2002
avec 14,47 % des inscrits et 23,47 % des S.E. Les variances sont ŽlevŽes
traduisant une instabilitŽ de son Žlectorat. Cette hŽtŽrogŽnŽitŽ est due aux
centristes et aux Žlecteurs de la fraction De Villiers-Pasqua. Ainsi le score
de J. CHIRAC lors de la prŽsidentielle de 2002 (18,09 % des S.E.) est bien en
recul par rapport ˆ celui de 1995 (23,91 % des S.E.)
9/ Le "RPF" (et/ou MPF) de
De Villiers-Pasqua, peu prŽsent aux diffŽrentes Žlections, obtient des scores
en 1989-1997 de 3,67 % des inscrits et 6,25 % des S.E., en 1998-2002 de 4,31 %
des inscrits et 8,58 % des S.E. Les variances sont ŽlevŽes traduisant
l'instabilitŽ de cet Žlectorat selon le type d'Žlection.
10/ Le FN ne progresse pas depuis ses
scores de la pŽriode antŽrieure (1984-1989). On constate qu'il reprŽsente 7,93
% des inscrits et 12,1 % des S.E. en 1989-1997, 7,81 % des inscrits et 11,98 %
des S.E. en 1998-2002. Les variances sont ŽlevŽes traduisant une fidŽlisation
relative selon le type d'Žlection.
11/ L'extrme droite reprŽsentŽe aussi
par le MNR de B. MƒGRET, depuis la scission au sein du FN, a obtenu (pour trois
Žlections) 1,09 % des inscrits et 1,88 % des S.E. Comme il ressort de ces
nombres la tentative par MƒGRET d'affaiblir LE PEN, et de s'emparer d'une large
fraction du FN, a totalement ŽchouŽ. Ce fait aura une consŽquence lors de la
prŽsidentielle de 2002.
Au total la gauche qui reprŽsentait en 1945-46 ˆ Banyuls 92,67 % des S.E (pour les seuls trois partis communiste, socialiste et radicaux), avec l'appoint des Verts du MDC et des radicaux de gauche ne reprŽsente plus en 2002 que 41,41 % (l'extrme gauche trs radicalisŽe exclue de ce calcul, soit 6,92 %). La droite non socialiste au lendemain de l'Occupation obtenait 10,96 % des S.E, en 2002 25,25 % des S.E; l'extrme droite totalisait 15,54 % des S.E. Les scores des Žcologistes indŽpendants (1,27 %) et du mouvement CPNT (6,27 %) se situent hors des deux grands clivages traditionnels.
Note
annexe :
Cf. Annie PHILIPPE et Daniel
HUBSCHER: Enqute ˆ l'intŽrieur du Parti Socialiste. Edit. Albin Michel (1991).
Tableau
2: pourcentages (en suffrages exprimŽs) obtenus par les
partis politiques ˆ Banyuls -sur-Mer.
Fig.12:
Evolution des partis ˆ Banyuls de 1945 ˆ 2002.
In graphique 2002: MNTP: lire CPNT